Mon petit atelier d'écriture

Quand au creux de nos reins, sonne la lourde tribune

Des agapes interlopes sous le tesson velu

Quartz qui selle la fange, Ides aux éveils porcins

Pépie de bulles en vices les messes basses d'autres saints

Quand la molle pupille des papilles repues

Lampent à plates ventrées quelque flaque de prunes

Qu'agonisent chez rasade le téton des canettes

Sous la muette fumée des marées d'allumettes

Que la semaine est longue

Quand le long des arcades des volutes d'éprouvées

Mordues, lorsque la lune d'à son sein lègue au jour

Le loisir d'égayer d'une bricole son séjour

Accouchent, tartines a terre d'une faience beurrée

Quand ces vaillantes vestales aux tragédies extrêmes

Parlement de nos âmes, pétoncles de rancune

Prescription collégiale, prophètes, éclat, boue, sûre

Parfume' de scandale une odyssée de ruptures

Que la semaine est lente

A l'aube, se dessine l'heure apôtre

De la couleur des roses, 

Faible lueur...

Dans le jardin le soir, j'arrose,

D'un filet de liqueur la saveur

D'une pause.

Au terme le velouté s'expose

Et l'éclisse de tes paumes

Déclipsent le baume

De la fuite des heures.

Ce cil-ci s'y dépose

Et carresse la cause

Des panthères roses

Et du feu qu'elles éclusent

Le jardin des hélices poursuit la roue des choses

Le cycle des mystères qui déterre les secondes

Et la minute amène où se jettent les ondes

Et s'y jette la mer, la vivante, la féconde

Où se libère l'écume, la bave et les violons

Ou éternue

La lune

Goûte l'épieur, goutte pluie

Fil fuyant clac et scie

Clac ploc et lie,

Respire métronome.

File limon dérive la route

goutte a goutte celle du vien

Dont la lie vient

Des fleuves qui l'écoutent

Filez secondes dans mon filet.

J'ai le caprice des heures

A l'intérieur.

Et cette écorce en maille de plomb

Qui jette à mon ennui

Mon oubli en pâture.

La douce pénitence d'une vie de boiteuse

elle rampe en tâche noire, enroulera ses anneaux

Et ses tristes miroirs autour d'une autre sève

Au creux d'un autre lit, ni vivant ni fécond,

Où se dresse l'écume la bave et les violons

Où se mouche la lune dans les miasmes du fond

Où se hisse l'écume, sa herse, et les violons

Où se couche 

La lune

Sa teinte est le soleil des ombres

Se faire la belle sans bruit

Voyez comme l'on fuit

Au creux des bras du monde

Une fois n'est pas coutume, je commence la filiation par un poème de ma grand-mère, pour ces enfants.

Mes enfants, jouez la guitare

Je dois vous parler franchement

Je suis mortelle. Cette tare

M'incline a faire un testament

Mes enfants, que j'ai mis au monde

Je vous ai fait un piètre don

Avant de rejoindre ma tombe

Je vous en demande pardon

Je ne laisse pas une thune

Je ne laisse pas de gros sous

Beaucoup d'amour, pas de fortune

Mais je ne vivais que pour vous

Vous, vous étiez ma raison d'être

Lorsque je vous voyais contents

J'étais heureuse. Mais peut être

Ne l'étiez vous pas très longtemps?

Je ne demande qu'une chose

Avant de vous quitter vraiment

Ne prenez pas cet air morose

Je veux un gai enterrement

Mais je vous le dis sans vergogne

Quand je partirais à jamais

Je veux reposer en Sologne

Près des souvenirs que j'aimais

Non, pas de caveau de famille

C'est bien trop lourd et prétentieux

Mon squelette qu'un rien habille

Un peu de terre aimera mieux

Un caveau ca pèse une tonne

Je n'en veux point par dessus moi

C'est bien trop lourd pour ma personne

Une tonne de marbre froid!

Sous le carcan des habitudes

J'ai étouffé de mon vivant

Sous les devoirs, les servitudes

Je veux un peu d'air en dormant.

Juste un peu de terre légère

Où les asperges poussent ben

Où sont ma mère et ma grand mère

Un peu de terre, trois fois rien

Et là j'attendrais vos visites

Ou celles de quelques amis

Apportez-moi des marguerites

Quand vous reviendrez au pays

Je ne connais pas la musique

Ecrivez-moi donc une chanson

Sur ce thème mélancolique

Guitarez donc sans façon