Plic Ploc
A l'aube, se dessine l'heure apôtre
De la couleur des roses,
Faible lueur...
Dans le jardin le soir, j'arrose,
D'un filet de liqueur la saveur
D'une pause.
Au terme le velouté s'expose
Et l'éclisse de tes paumes
Déclipsent le baume
De la fuite des heures.
Ce cil-ci s'y dépose
Et carresse la cause
Des panthères roses
Et du feu qu'elles éclusent
Le jardin des hélices poursuit la roue des choses
Le cycle des mystères qui déterre les secondes
Et la minute amène où se jettent les ondes
Et s'y jette la mer, la vivante, la féconde
Où se libère l'écume, la bave et les violons
Ou éternue
La lune
Goûte l'épieur, goutte pluie
Fil fuyant clac et scie
Clac ploc et lie,
Respire métronome.
File limon dérive la route
goutte a goutte celle du vien
Dont la lie vient
Des fleuves qui l'écoutent
Filez secondes dans mon filet.
J'ai le caprice des heures
A l'intérieur.
Et cette écorce en maille de plomb
Qui jette à mon ennui
Mon oubli en pâture.
La douce pénitence d'une vie de boiteuse
elle rampe en tâche noire, enroulera ses anneaux
Et ses tristes miroirs autour d'une autre sève
Au creux d'un autre lit, ni vivant ni fécond,
Où se dresse l'écume la bave et les violons
Où se mouche la lune dans les miasmes du fond
Où se hisse l'écume, sa herse, et les violons
Où se couche
La lune
Sa teinte est le soleil des ombres
Se faire la belle sans bruit
Voyez comme l'on fuit
Au creux des bras du monde